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Les épreuves du CAP Métiers de la Mode – vêtement flou

Date

Dans ce nouvel article, je développe mon retour d'expérience sur les trois épreuves du CAP Métiers de la Mode - vêtement flou passées au mois de juin 2022.

La première épreuve : Prévention santé environnement (PSE)

L’épreuve PSE est une épreuve obligatoire et commune à toutes les sections de CAP. Elle n’aborde pas du tout la couture mais des thématiques de la vie quotidienne et professionnelle. Je vous conseille de lire cet article détaillé (ici) si vous souhaitez connaître le contenu du programme de cette épreuve. Même en candidat libre et titulaire d’un baccalauréat, cette épreuve reste obligatoire sauf si vous êtes déjà titulaire d’un CAP ou d’un BEP.

Cette année, elle se déroulait le 2 juin. Comme j’ai pu le lire sur certains retours d’expérience et dans ma formation, cette épreuve relève beaucoup du bon sens. Il n’y a aucun piège et vous êtes même guidé par les questions du sujet si vous ne trouvez pas la réponse à l’une des questions.

J’ai préparé cette épreuve avec un petit livre (à retrouver ici), à partir du mois d’avril et cela était largement suffisant. L’épreuve ne dure qu’une heure et ce livre couvre suffisamment le programme pour pouvoir répondre à toutes les questions. Je vous conseille aussi de vous entraîner sur quelques annales pour être familier avec la construction du sujet le jour de l’examen.

La seconde épreuve : l’EP1

Le lendemain, nous sommes enfin rentrés dans le vif du sujet en abordant la couture ! Nous étions quatre candidates présentes sur six inscrites et nous avons passé l’épreuve dans l’un des ateliers du lycée, à côté des machines industrielles.

J’ai emporté avec moi tout le matériel nécessaire pour passer l’épreuve, à savoir : la trousse classique pour tout examen ainsi que des crayons de couleurs pour le dessin de style, une grande paire de ciseaux spécial papier accompagnée des outils de traçage (règles et pistolet) pour le patronnage. Nous avons néanmoins eu la bonne surprise d’avoir des outils de traçage posés sur nos tables et prêtés par le lycée (dont une règle d’un mètre qui s’est relevée être très pratique et que je n’avais personnellement pas amenée avec moi).

Le sujet de cette année mettait à l’honneur le kimono traditionnel japonais.

  • Pour l’histoire de la mode : l’exercice consistait à associer des créations avec leur légende. Pour le sujet de cette année, je ne vais pas vous cacher que ce sont plutôt les dates et les intitulés des légendes qui permettaient de trouver les associations, et non les connaissances personnelles acquises en histoire de la mode.
  • Pour la connaissance des matériels et la technologie des fibres et textiles : les questions étaient relativement simples et il n’y avait aucun piège. Les connaissances acquises au cours de la formation suffisaient amplement.
  • Pour le dessin de style : cette partie a été une petite déception pour moi. Dans le prolongement du thème, il nous a été demandé de dessiner des fleurs de cerisier pour illustrer des applications de broderie sur le kimono. Et je ne m’attendais pas à ce genre d’exercice ! J’ai trouvé l’exercice très long et peu stimulant. En effet, j’avais en tête les exercices des années précédentes, consistant plutôt à représenter le volume d’un vêtement ou le rendu d’une étoffe en particulier… j’avais pris beaucoup de plaisir à m’entraîner toute l’année au dessin mais cet exercice ne m’a pas inspirée malheureusement…
  • Pour le patronnage : le patronnage était la partie que je redoutais le plus, comme beaucoup je pense. Au final, j’ai trouvé l’exercice de transformation du kimono simple dans l’exécution mais très long. Il m’a manqué un bon quart d’heure pour pouvoir finir correctement et vérifier mon travail mais dans l’ensemble, j’ai pu constater que j’avais bien été préparé à cet exercice tout au long de ma formation ! En revanche, un gros bémol pour cette partie de l’épreuve : le papier calque qui devait être fourni ne l’était pas. Les examinatrices nous ont heureusement donné des feuilles légèrement transparentes et grand format pour pouvoir rendre notre travail car sans cela, il était impossible d’avancer cet exercice….

Au niveau de la répartition du temps, j’ai suivi le conseil donné par Christine Charles lors de plusieurs masterclasses, à savoir 1h pour la partie histoire de la mode, connaissance des matériel, technologie des fibres et textiles, 1h pour le dessin de style et 1h pour le patronnage. Cette répartition avait bien fonctionné lors de mes entraînements sur les annales mais le sujet de cette année aurait mérité plus de temps pour le patronnage. Je vous conseille donc de partir de ce principe (1/3 du temps pour chaque partie) puis d’adapter en fonction du sujet.

La troisième épreuve : l’EP2

Puis l’épreuve tant attendue est arrivée : j’allais enfin coudre ! Mes deux journées d’épreuve se déroulaient le 13 et 14 juin. J’avais emporté avec moi tout le matériel nécessaire (paire de ciseaux papier et tissus, épingles, aiguilles, outils de marquage, etc…).

A noter que les examinatrices nous avaient indiqué, lors de l’EP1, que les machines et l’enfilage des piqueuses plates nous seraient présentés avant le début de l’épreuve.  La mise en place de l’épreuve a été un peu longue mais nous avons commencé par la présentation des machines, le bobinage de la canette et l’enfilage de la piqueuse plate.

Je sais que les conditions d’examen sont différentes d’un centre d’examen à un autre donc les prochaines lignes ne font que relater ma propre expérience, dans mon centre d’examen.

La découverte du sujet et la coupe du tissu

La démonstration a été assez rapide et les examinatrices nous ont indiqué que nous devions savoir ensuite faire la canette, la placer et enfiler la machine seul. Si nous demandions de l’aide pendant l’épreuve, cela était pris en compte dans la notation …

Puis nous avons découvert le sujet et le tissu à coudre : une jolie blouse d’inspiration kimono (toujours dans le même thème que l’EP1) dans une toile de coton fleurie. Le tissu principal était magnifique, la doublure blanche était en coton biologique mais l’entoilage thermocollant était une vraie catastrophe ! Ce n’était malheureusement pas un entoilage destiné aux vêtements, il fallait utiliser de la vapeur pour le thermocoller et il avait un effet cartonné qui gâchait le modèle…

Le vêtement semblait simple de prime abord. J’ai donc pris le temps de lire le sujet sans paniquer (ce qui est un exploit vue le stress que j’avais avant l’épreuve). J’ai ensuite attaqué la coupe du patron puis le plan de coupe. J’ai demandé la validation du plan de coupe avant de couper les pièces, comme appris pendant ma formation, et là surprise ! L’examinatrice nous indique que ce n’est pas le plan de coupe qui est noté mais les pièces une fois coupées…. Je coupe donc mes pièces et m’éloigne de la table de coupe pour laisser l’examinatrice évaluer mes pièces.

La couture du vêtement

J’ai pris le temps de souffler et de relire le sujet en attendant. Une fois mes pièces validées, je me suis installée sur une piqueuse plate, une Juki (ce modèle) que j’ai adorée utiliser ! Il m’a fallut un peu de temps pour m’habituer à sa vitesse et à la sensibilité de la pédale mais une fois lancée, tout s’est bien passé. Elle peut piquer très rapidement mais elle permet aussi de coudre doucement et avec beaucoup de précision. J’ai tellement apprécié coudre avec cette piqueuse plate que je rêve d’en avoir une maintenant !

Pour ce qui est de la presse, il y en avait deux pour quatre candidates. Elles s’utilisent comme un fer à repasser mais elles sont bien plus efficaces, c’était très agréable ! J’ai eu un peu plus de mal à prendre en main l’une des deux surfileuses-raseuses, ayant même un peu entaillé mon tissu au début (malgré les petits tests que j’avais faits avant de me lancer…). J’ai terminé le vêtement avec l’autre surfileuse-raseuse qui était plus souple.

Au bout de 13h30 d’épreuve, je suis enfin passée à la couture à la main qui n’était pas évidente à cause de la mauvaise qualité de l’entoilage mais qui avait le mérite d’avoir été réalisée…

J’ai terminé l’épreuve en 15h au lieu de 16h, en prenant mon temps. Bien évidemment, le vêtement ne comportait aucune difficulté technique à réaliser mais il fallait être extrêmement minutieux pour coudre notamment les liens, les surpiqûres et les ourlets des volants. Nous n’avons malheureusement pas pu prendre de photos de notre vêtement une fois terminé mais j’ai appris que nous pourrons normalement « acheter » (rembourser le prix des fournitures) notre vêtement dans un an sans pour autant connaître le montant qui sera demandé.

Résultats et conclusion

A l’heure où j’écris, je viens de consulter les résultats et je suis fière de vous dire que j’ai obtenu mon CAP MMVF avec 17,5 de moyenne! Je garde un très bon souvenir de ses épreuves malgré la chaleur assommante durant les deux journées de couture. Je suis fière d’avoir relevé ce défi et je confirme une nouvelle fois que la formation proposée par Rêve à Soie et Artesane prépare parfaitement aux épreuves. Cette expérience m’a également permis de faire une belle rencontre, celle de Stéphanie, en reconversion professionnelle comme moi. Je vous partage son compte Instagram, Malignée, car nos deux marques partagent des valeurs communes et nos activités se complètent plutôt bien !

En attendant le prochain article, n’hésitez pas à faire un tour sur la boutique (par ici) pour retrouver les  kits prêts à coudre et à broder que je propose ainsi que les créations cousues main dans mon atelier.